Les contes et toutes leurs couleurs
Les contes et toutes leurs couleurs
Le conte a le pouvoir d'être merveilleux, magique, drôlatique, cruel, gênant, sombre, la liste est bien longue.
C'est à travers ce prisme universel que la peau du lapin est allègrement défrichée et que les mains repoussent derrière les chœurs roboratifs. Il existe des moments où le rire prend sa place sans demander son reste ni la moindre autorisation.
C'est la définition même de la jubilation : le rire se déclenche dans un univers où il ne devrait pas être. Mais ilest là, impossible de démentir ni renier. C'est comme si on appréciait un spectacle sans savoir pourquoi, peut-être même sans savoir tout court. Est-ce si important ?
C'est la place d'un horror show enharnaché dans les ficelles d'un conteur-médecin-boucher. La scénographie et ses images nous transportent suffisamment loin pour qu'on y croie et qu'on s'abandonne dans les artificesdémoniaques. Nos élèves de cinquième, quatrième et troisième ont laissé leurs prunelles plonger dans cet univers des contes originels.
Le conte s'adresse à l'âge où l'on apprend à avoir peur.
Le conte est plus humain que la réalité.
Le conte est un concentré d'émotions.
Le conte ne souffre pas des systèmes de valeur.
Le conte nous évoque la vie mais sans l'ambition de nous la faire comprendre.
Et il nous laisse avec toutes ces responsabilités.
Fabien Hall, Professeur de Français